À mis parcours du projet Benkadi, les femmes et les jeunes au cœur des actions du club de développement durable(CDD-CI)

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet Benkadi, la Convention de la Société Civile Ivoirienne ( Csci) travaille de concert avec ses partenaires de mise en œuvre afin de lutter efficacement contre les changements climatiques sur l’ensemble du territoire ivoirien. Dans cette optique, le Club de Développement Durable de Côte d’Ivoire a entrepris des activités sur le littoral Ivoirien.

En 2022 et à ce jour août 2023,des activités ont été entreprises à Azuretti, un village situé dans la sous-préfecture de grand Bassam. Les activités qui y ont été menées sont essentiellement des activités de sensibilisation. Ce, en présence de la chefferie dudit village. Environ 70 membres de la communauté villageoise ont été sensibilisées sur les problèmes de l'érosion côtière, ainsi que la nécessité de préserver les mangroves.

À  la suite de cette activité qui a vue la participation de la directrice départementale des Eaux et Forêts et des autorités municipales de Grand Bassam, d'autres activités  ont été mises en œuvre. « Ce sont entres autres, les activités d'initiation d'une  vingtaine de jeunes du village aux techniques de réalisation de pépinières de palétuviers et d'acacia mangium » Nous informe le président Oboue Yapo

 Le club a également réalisé des pépinières et une activité de planting  d’espèces d’arbres. Ce sont au total 50 cocotiers et 100 pieds d'arbres d'acacia plantés.

 Les femmes, les jeunes ainsi que les personnes en situation de handicap étaient au cœur des actions du club. À cet effet, le club a pu atteindre 70 participants dont deux tiers étaient constitués de femmes (environ 20 femmes ).

En 2023,  vingt (20) membres ont été formés sur les techniques de plaidoyer et de lobbying. Cette formation a été réalisée aussi dans le but de valider les notes de plaidoyer rédigées avec les communautés villageoises de quatre villages. Ce sont notamment les villages d'azuretti ,de mambé dans la sous-préfecture de Jacqueville , de Groguida et de Lahou Kpanda à Grand lahou.

Dans ces différents villages, une séance de travail avec des membres de la communauté villageoise (au moins 15 membres dont  5 femmes), la chefferie, la notabilité, des leaders communautaires, a permis  d’identifier le problème de l’érosion côtière.

 S’ensuit alors la validations des notes de plaidoyer qui sont en cours  d’exécution  afin de les remettre  aux autorités qui, selon les communautés villageoises, pourraient aider à résoudre ce problème de l’érosion côtière.

Pour rappel, chacun des villages sélectionnés dans le cadre de ce projet connait un problème particulier lié à l’érosion côtière.

 Le village d'Azuretti en est une illustration car en plus de l’érosion côtière, il subi aussi l'inondation due à l'embouchure du fleuve Comoé qui est ensablé.

Ainsi, selon la communauté villageoise, cela a des répercussions notamment sur les prises de pêche qui ne sont plus importantes. Aussi, l'activité de pêche est de plus en plus délaissée alors qu’elle représentait l’activité principale de ces villages.

En ce qui concerne, le village de Mambé situé dans la ville de Jacqueville, le problème décelé est celui de l'extraction du sable par les communautés villageoises à des fins commerciales. Cependant, cette activité est interdite par la loi sur l'aménagement du littoral car elle contribue à accentuer le problème de l'érosion côtière.

 Le travail du CDD-CI consiste à mener un plaidoyer auprès des autorités de sorte que cette activité soit réglementée et mieux encadrée par les décideurs.

Le village de Groguida, quant à lui connaît un problème d'inondation dû à l’élévation du niveau de la mer. En effet, le niveau du village est bas par rapport au niveau de la mer et de la lagune ; ce qui cause un débordement lors des précipitations.

 Pour pallier à ce état de fait, la communauté villageoise a proposé de draguer le sable de lagune pour remblayer le village de sorte à avoir un niveau acceptable, afin d’éviter les inondations régulières.

Le village de Lahou Kpanda, lui,  est confronté au problème de l'érosion côtière du fait de l'embouchure du fleuve Bandama. C'est un problème très crucial car l'embouchure n'est pas stable et est régulièrement ensablée.

 Dans son plaidoyer, la population souhaite que le processus de désensablement de l'embouchure soit accéléré.

Quant à la communauté villageoise de Mambé , elle, est confrontée au problème d'extraction du sable marin par certains membres à des fins lucratifs. Elle recommande ainsi aux autorités, notamment la sous-préfecture et la direction des affaires maritimes, de renforcer la surveillance au niveau de la plage de sorte que ces personnes qui en font une activité soient arrêtées et répondent de leurs actes.

Pour ce qu’il est de la communauté villageoise de Groguida, il s'agit du plaidoyer de drainer le sable de la lagune afin de remblayer le village en vue de rehausser, le niveau du village.

Enfin, les populations de Lahou Kpanda sollicitent du gouvernement  de débuter le processus de désensablement de l'embouchure du fleuve Bandama afin de mener convenablement l’activité de pêche.

Projet: 

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