Quartier Vert Challenge, une initiative adossée au scoutisme pour un cadre de vie agréable

Planter une jeune pousse dans son quartier. Se faire photographier pendant l’action. Puis partager à la communauté en ligne en appelant à en faire de même. Ou encore, sensibiliser la population à l’adoption de gestes simples comme mettre les ordures dans les poubelles, rendre son cadre de vie sain. C’est le procédé du concept Quartier vert challenge, originaire du Sénégal qui est en train d’être promu en Côte d’Ivoire par le jeune scout activiste environnementaliste Arnold Clavaire Kouakou Koffi.

L’initiative « Quartier Vert Challenge » ou QVC invite à la promotion de l’éthique environnementale. Pour son promoteur Arnold Clavaire Kouakou Koffi, « L’heure n’est plus à la déclamation sans action, mais plutôt à la déclamation suivie de pragmatisme envers l’environnement ». Cette initiative écologique et environnementale vise à mobiliser les enfants, les jeunes, les adultes pour des actions de reverdissement urbain. Cela, en passant par la sensibilisation, le reboisement, l’initiation au micro jardinage, la création de petits potagers pour consommer bio, l’embellissement des rues, et la création d’espaces verts dans chaque quartier pour réduire la pollution atmosphérique. Pour la petite histoire, c’est en Février 2021 qu’a démarré ce projet sur le sol ivoirien. Ce projet était déjà promu au Sénégal. Le Quartier vert Challenge est implanté dans 16 pays d’Afrique avec différents ambassadeurs dans chaque pays disposant d’une équipe.

Arnold Clavaire Kouakou Koffi, notre homme du jour, en est l’ambassadeur en Côte d’Ivoire. Il est activiste environnemental, scout et par ailleurs coordinateur et chargé de projet QVC au niveau de l’Afrique Subsaharienne.

Ce projet a l’avantage d’être annexé au scoutisme qui a la capacité de mobiliser bon nombre de jeunes. C’est un fort canal de sensibilisation qui permettra aux jeunes de relayer à leur tour l’information dans leurs quartiers respectifs. Quartier Vert Challenge en Côte d’Ivoire est en phase d’implémentation pour aboutir à la phase pratique. Laquelle consistera à créer dans chaque quartier des espaces verts. Le district d’Abidjan est la zone cible du projet avant son extension à l’ensemble du territoire.

Des écoles associées

Sur la base d’une identification de quartiers peu salubres du district d’Abidjan, les bénévoles du challenge entendent agir dans cinq d’entre eux. Ce sont notamment, les environs du   petit marché d’Abobo Ananeraie qui ont pu intégrer le projet et deux autres quartiers en cours d’implémentation vers Abobo Anador. En outre, des établissements scolaires ont été sillonnés. En effet, dix écoles ont adhéré au projet dont cinq ont débuté les activités, selon le promoteur. L’objectif étant d’organiser une conférence avec différents clubs environnement santé des écoles pour leur offrir un accompagnement. Ainsi, ces clubs seront redynamisés pour prendre en compte en plus des nettoyages de rues, les Objectifs du développement durable(ODD), et pour améliorer le contenu de leurs activités dans le but d’obtenir des financements. Du fait de la sensibilisation, les populations qui étaient réticentes et sceptiques au départ vis à vis du projet commence peu à peu à adopter la philosophie’’ quartier vert challenge’’.

Des difficultés et plaidoyers

Cependant, l’initiative QVC se heurte à plusieurs difficultés. Le manque de matériels de nettoyages et de poubelles constitue un frein à la pérennisation des activités. De plus, l’acquisition des plants pour le reboisement n’est pas aisée. Les activités se font par ailleurs sur fond propre du bureau QVC Côte d’Ivoire qui fait des dons de matériels pour susciter de la motivation. Conscient que la mission qui leur incombe est un travail de longue haleine, le bureau QVC Côte d’Ivoire ambitionne développer un partenariat avec des structures internes et externes, et les différents ministères en charge de l’environnement. Aussi, un appui matériel et financier serait-il nécessaire pour accompagner les activités du QVC.

Cette initiative paraît louable et salutaire dans la mesure ou la convention de la société civile Ivoirienne dans le cadre du projet Benkadi encourage de telles initiatives pour emmener la population à s’impliquer davantage dans la protection de l’environnement et la lutte contre le changement climatique. En somme, la population et surtout la jeunesse doivent travailler avec engouement et abnégation à la préservation de l’environnement pour assurer un monde sain et un environnement meilleur aux générations futures.

CSCI-Benkadi

 *cet article a été réalisé dans le cadre du blog Benkadi, une activité du projet de résilience climatique de la CSCI avec le soutien du ministère des Affaires Etrangères des Pays-Bas.

 

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