Les plaidoyers de l’OIREN pour la protection du parc national de la Marahoué
Dans le cadre du projet Benkadi, l’Observatoire Ivoirien pour la Gestion Durable des Ressources Naturelles (OIREN), s’est donné pour mission de faire des plaidoyers en ce qui concerne le parc national de la Marahoué, situé dans la zone de Bouaflé.
Ayant appris la présence de clandestins installés dans la réserve forestière, le parc national de la Marahoué, l’OIREN, a décidé de mener une enquête afin de procéder à la vérification de l’information, connaitre les raisons de ces installations illégales, avant de faire des plaidoyers pour la préservation du parc national de la Marahoué.
« Nous avons déjà rencontré le ministère de l'Environnement, il y a moins de 10 jours. Nous avons échangé sur la situation qui prévaut au niveau de la Marahoué. Trois jours plus tard, comme nous avions écrit également à la structure d'exécution qui est l'Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR), nous nous sommes rendus à sa direction pour échanger.
Cela a permis d’être situés sur certaines autorités avec lesquelles nous devons échanger sur le terrain, à savoir la direction locale de l'OIPR intégrée au sein du parc national de Marahoué, le sous-préfet de Bonon, le sous-préfet de Bouaflé, certaines communautés riveraines hors du parc et certains individus au sein du parc... Nous sommes en train de préparer le voyage vers les communautés riveraines prévu pour le mercredi 19 juillet 2023 », a indiqué le premier Vice-Président de l'OIREN, Digbeu Gbalé, le lundi 17 juillet 2023, à Abidjan-Cocody.
Sur le terrain, ajoute-t-il, « nous établirons des critères de sortes à ce que les rencontrent soient inclusives. Nous allons rencontrer les personnes en situation d'handicap, les femmes, les jeunes, les chefs coutumiers… A l'issue de toutes les informations recueillies, nous ferons une réunion d'ensemble ».
Avec ces communautés, l’OIREN prévoit de faire l’état des lieux avant de trouver ensemble des solutions tout en préservant leur droit.
« Le parc national est fortement dégradé. Ce n'est pas normal d’occuper cet espace qui est la réserve de l'Etat. Nous allons chercher à connaître les raisons de leur présence, le temps que ça dur, les activités qu’ils y mènent. Ensuite, on verra dans quelle mesure, préserver leur droit tout en analysant le processus de leur sortie », détaille-t-il.
Celui qui est par ailleurs, le Vice-Coordinateur du district d’Abidjan au sein de la Convention de la société civile ivoirienne, a également fait cas des inconvénients de la présence clandestine des populations qui occupent le parc national de la Marahoué.
« Les personnes qui sont hors du parc, ressentent les effets du changement climatique. Ils disent que depuis l'arrivée des personnes au sien du parc, il y a eu un dérèglement climatique. Ces personnes dévastent la forêt. Ainsi, les fréquences de pluies ont considérablement diminué. Le rendement des cultures aussi » fait-il savoir.
Pour une gestion efficace du parc national de la Marahoué et une amélioration des rendements des cultures, les populations riveraines préconisent la sortie immédiate de la forêt de ceux qui y sont.
« Le gouvernement doit aussi aider les riverains pour les cultures maraichères. Au-delà des initiatives qui sont prises par le projet Benkadi, le gouvernement pourrait faire un programme de développement en tant que tel.
Que la communauté soit impliquée et travaille de façon inclusive avec le gouvernement et que l'OIPR ne soit plus un obstacle pour les communautés riveraines, mais qu'elle devienne un impact positif d'intégration au niveau du développement durable », préconise le premier Vice-Président de l'OIREN qui existe depuis une dizaine d’année.
L’OIREN est une organisation de défense de droit des communautés, d'environnement. Il fait également des analyses juridiques sur le processus de la politique forestière.
Sercom CSCI-Benkadi
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