Dans le cadre du projet BENKADI, la Ligue Ivoirienne des Droits de l'Homme (lidho) comme tous les partenaires de mise en œuvre du projet a mené diverses activités. Cette année 2023, Il s’agit essentiellement des activités de sensibilisation et de formation.

La LIDHO a eu à faire des formations dans différents villages de Grand-Lahou. L’une dans le village de Lahou-Kpanda et l’autre dans celui de Groguida. Ces formations étaient sur la thématique des techniques d'atténuation et d'adaptation aux effets de l'érosion côtière. Au cours de ces formations, l’accent a été mis sur l'avancée de la mer. Ainsi il en ressort que l’érosion côtière est le processus (naturel) responsable de la perte de sédiments littoraux sous les effets de phénomènes météo-marins et/ou de l’homme. Les conséquences de l’érosion côtières ont été identifiées. Il s’agit notamment du recul du trait de côte, la destruction d’installations, les dégâts multiples, la destruction d’habitats, la montée des eaux et les inondations.

 Les dispositions à prendre par les populations pour faire face à l'érosion côtière sont entre autres les sujets abordés au cours de ces formations. Toutes les parties prenantes ont été associées. Il s'agit notamment des femmes, des jeunes et des personnes en situation de handicap. Toutefois, ces parties prenantes ont été sensibilisées pour amener à une prise de conscience collective. De même les dirigeants communautaires ont été sensibilisés afin de prendre en compte ces différentes couches sociales. Ainsi dans la 2e phase il s'agissait de mettre en avant les attentes des populations envers les autorités. Au niveau de Lahou-Kpanda, les populations souhaitent le désensablement de l'embouchure. Aussi en raison du problème de l'absence de poissons dans les mangroves, les populations ne peuvent plus s'adonner aux activités de pêche qui autrefois étaient leurs sources de revenus.

 À l’issue de ces formations la  LIDHO a observé des bonnes pratiques existantes à Lahou-Kpanda tout comme à Groguida entre autres  le fait d'impliquer les femmes, les jeunes et les personnes en situation de handicap dans la prise de décision. De même, les projets communautaires d’adaptation, d’atténuation, de résilience et de lutte contre l’érosion côtière et de changement climatique sont à noter en tant que bonnes pratiques. De plus, le fait de  privilégier le plaidoyer dans la recherche de solutions durables.

    À l’issue des formations, les leaders communautaires se sont engagés à faire arrêter l’extraction du sable sur les plages. Ils ont dit comprendre la nécessité de faire un planting resserré de cocotier sur les plages. Ils s’engagent à s’approprier le processus de plaidoyer en milieu communautaire et à rédiger une note de plaidoyer. Aussi, les leaders communautaires ont dit comprendre la nécessité de faire un planting resserré de cocotiers sur les plages. Ils demandent à l’Etat de désensabler et creuser l’embouchure du fleuve Bandama.

La formation des communautés riveraines des zones côtières sur les techniques d’atténuation et d’adaptation à l’érosion côtière, le plaidoyer et sur le genre et l’inclusion a été d’un grand intérêt pour les leaders communautaires des localités de Groguida et de Lahou-Kpanda. Les communautés se disent prêtes à opter pour les pratiques résilientes face à l’érosion côtière. Elles s’engagent à faire un plaidoyer pour la prise en compte de projets communautaires qui prennent en compte le genre et l’inclusion dans la lutte contre l’érosion côtière.

Pratiques résilientes face aux effets de l’érosion côtière : stratégie de protection du littoral

Face au risque résiduel d’érosion sur un territoire, quatre stratégies de gestion du trait de côte ont été identifiées. Ces stratégies peuvent se combiner sur un même territoire. Il s’agit de premièrement laisser l’évolution naturelle se poursuivre là où les enjeux ne justifient pas une action. Secondo,  Intervenir de façon limitée en accompagnant les processus naturels . Tertio, organiser le repli stratégique des constructions enfin quarto maintenir le trait de côte.